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Pikari sifflait tout le temps.
Teko serait incapable de dire quand elle avait commencé à remarquer l'habitude particulière de Pikari, mais elle savait que son amie sifflait quand elle était heureuse, quand elle se sentait apaisée. Parfois, elle énervait les gens. Comme quand sa grand-mère faisait la sieste une après-midi ensoleillée ou quand elles étaient en classe et qu'elle interrompait leurs professeurs qui expliquaient un problème de mathématiques incompréhensible. Mais la plupart du temps, personne ne remarquait jamais rien.
Sauf Teko.
Teko trouvait cette habitude adorable. Surtout parce que quand Pikari était heureuse, elle aussi l'était. Elle était heureuse de l'avoir remarqué ; à chaque fois qu'elle apprenait quelque chose à propos de son amie, elle pouvait sentir son cœur s'accélérer et sa poitrine se serrer. Elle savait ce que signifiait ces sentiments et elle n'aurait jamais le courage de lui en parler, mais être à ses côtés lui suffisait.
Et, alors qu'elles marchaient sur le chemin du retour et que Pikari sifflotait doucement un air qu'elle ne reconnaissait pas, pensant très probablement à la sortie qu'elles avaient prévu de faire ce week-end avec tous leurs amis, Teko sourit doucement, profitant discrètement de la main de son amie frôlant la sienne.